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D2
Aïe ! Pas la peine de tourner autour du pot : D2 m’a énormément déçu. Certes ce n’est pas une daube mais ce jeu souffre d’un handicap majeur : il est sorti trop tard ! Imaginez : après Shenmue on devient difficile et exigeant. De plus Biohazard a lui aussi pointé le bout de son nez et à définitivement achevé le producteur/designer/scénariste/musicien/gourou de Warp : Kenji Eno. Ben oui à trop attendre, on se prend des fois des râteaux monstrueux. D2 est un gouffre financier pour Sega : 4 GD – plus de 100 personnes ont travaillé sur le projet – 4 versions spéciales « collector » du boîtier – des images de synthèses à foison – bande son enregistrée dans des studios prestigieux (en plus ils ont bossé avec Sony). Bref dans le genre « jeu du siècle » attendu par des milliers de fans, Sega/Warp auraient du revoir leurs copies. Si le jeu avait été dispo en novembre 1998, à la sortie de la Dreamcast, je ne dis pas… Mais là, en l’an 2000 et après Shenmue ! Sega a fait une grosse erreur de marketing. Le jeu en lui même n’est pas déplaisant et marie les genres : aventure – action – RPG – un mode sniper amusant à la « Metal Gear Solid – un shoot 3d à la « Opération Wolf » - une partie exploration en 3D précalculée (une aberration : la Dreamcast n’a pas besoin de graphismes précalculés) un déplacement du personnage mi-Lara Croft, mi-Resident Evil. Mais à trop faire de mélange, on devient vite saoul ! C’est dommage car l’ambiance est sympa, les graphismes sont sympas, la bande son est sympa, itou pour les bruitages, l’animation, etc. Bref comme les routiers : un jeu sympa ! Mais le problème c’est qu’ici le mot sympa a un côté péjoratif. Et à plus de 400 balles en import, on mérite plus qu’un jeu « sympa ». De plus on est agacé par le soi disant génie de Kenji Eno qui consiste ici à piquer les idées des autres jeux pour les intégrer aux siens. Car en fait, il a voulu fédérer en un seul jeu les fans de RPG (pour les niveaux d’expérience) - de Resident Evil (pour le gore) - de Tomb Raider (pour le déplacement de Lara...euh Laura) - de Metal Gear Solid (pour le mode sniper) voire de Deer Hunter (pour le massacre des lapins et autres caribous) - de D premier du nom (tant qu’à faire autant se repomper) et de Opération Wolf (pour le mode 3D. Bon là j’ai pas tout compris parce que Opération Wolf, c’était bien y a 15 ans sur Commodore 64 ou Atari ST mais aujourd’hui…) En définitive on obtient de ce mélange ludique un jeu moyen, très contrasté : à la fois captivant voire envoûtant mais aussi très souvent ennuyeux et énervant (notamment les parties shoot 3D franchement risibles). Si vous ne deviez retenir qu’un seul mot de ce jeu : moyen
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