Objectif Micro - Argus des jeux vidéo & DVD

RETOUR INDEX

PARTENAIRES

TooGames - le réseau français des jeux vidéo

SECTION PRO

ARGUS DES JEUX VIDEO

ARGUS DES DVD

GUIDE DU REVENDEUR

FICHIER CLIENTS

BON DE COMMANDE

NOTES DE CONJONCTURES

GROSSISTES JEUX VIDEO ET DVD

SECTION TOUS PUBLICS

LABO

NEWS JEUX VIDEO

COLLECTION DE GIFS ANIMES

QUI SOMMES NOUS ?

NOUS CONTACTER

LIENS

FORUM

Weborama, les meilleurs sites francophones

Hit-Parade

DREAMCAST

Ouf ! Il était temps qu’elle sorte la p’tite Dreamcast. Le quasi monopole de la Playstation va sans doute être contrarié par l’arrivée de cette machine que l’on qualifie déjà de « PC like ».

Les revendeurs vont enfin cesser d’être des concessionnaires Sony ! Bon d’accord elle sort avec 15 jours de retard, mais le principal, c’est qu’elle soit là ! Nous vous éviterons les sempiternels déballage de caractéristiques dont vous êtes coutumiers (la presse spécialisée s’en charge) et arrêtons nous sur le potentiel commercial de la machine en étudiant ses arguments.

  • 1/ Le prix : 1690 F avec modem intégré. C’est un prix raisonnable ni trop élevé, ni trop bas. La barre fatidique et psychologique des 2000F n’étant pas franchie, les clients se bousculeront au portillon pour obtenir leur Dreamcast.
  • 2/ Les éditeurs tiers entrent dans la danse. Avec des chiffres records aux Etats Unis : plus de 98 millions de dollars de recettes en une seule journée (Star Wars est battu) – 514000 DC vendues en 10 jours – les éditeurs tiers ont senti le filon et programment des titres qui n’étaient pas initialement prévus sur DC. La liste s’allonge de jour en jour.
  • 3/ Un marketing « à la Playstation ». Sega copie Sony en s’adressant aux ados et pré adultes (15/25 ans) plutôt qu’aux enfants dans sa démarche publicitaire. Avec un budget marketing monstre, Sega s’est allié avec MTV – Coca Cola – Cegetel – l’humoriste Élie Semoun (France uniquement – arf !) - les équipes de foot de Saint Etienne (re-arf), Arsenal et de la Sampdoria pour toucher un public disposant d’un pouvoir d’achat suffisant pour pouvoir se passer de l’accord (et du porte-monnaie) de  « Papa & Maman » (voire aussi Mémé).
  • 4/ Des softs de qualité disponibles dès sa sortie. Avec ses hits en puissance, Sega ne renouvellera pas l’expérience japonaise (les japonais n’avaient que le correct Virtua Fighter 3 a se mettre sous la dent, les autres jeux étaient des daubes de chez Monsieur Daube). On se souvient qu’en France, ce qui avait fait la différence entre la Saturn et la Playstation, c’était la qualité des titres disponibles : d’un côté : Virtua Fighter & Clockwork Knight, de l’autre : Toshinden et Ridge Racer. Y’a pas eu photo !

Avec des titres à la sauce « techno/Wipe Out like » comme Trick Style, des valeurs sures : Sega Rally 2, Sonic, Virtua Fighter 3, des conversions PC : Speed Devils, Monaco GrandPrix, Expandable et des softs innovants : Ready to rumble boxing, Toy Commander. Il serait vraiment incroyable que SEGA se plante une seconde fois.

De plus tous les indicateurs économiques le prouvent : l’économie va mieux et les français consomment plus. Le produit Dreamcast devrait donc bien se vendre (ou alors chez Sega, ils sont maudits)

Mais, car il y a toujours un « mais » pour venir contrarié son monde, et ce « mais » est un « mais » important puisque il s’agit de la Playstation 2 . Ca y est le mot est lâché : la Playstation 2 va venir perturber le marché alors qu’elle n’est pas encore sortie. Car contrairement à Nintendo qui ne tient jamais ses promesses quant aux dates de sorties de ses bécanes, Sony est monstrueusement ponctuel.

Le trésor de guerre qu’à amassé Sony avec la première Playstation lui permet de lancer en mars prochain un monstre de technologie, qui sera sûrement vendu par Sony à prix coûtant voire à perte. Car un tel monstre coûte cher et seul Sony pouvait se permettre de le mettre sur le marché. Quand on constate qu’un simple lecteur de DVD vidéo de chez Sony se vend à 3000 F, on s’interroge sur la Playstation 2. En plus de proposer la lecture des DVD vidéo, elle proposera, et ce dès mars 2000 au Japon, des jeux dignes des meilleurs softs d’arcade (d’ailleurs elle sera déclinée en borne d’arcade) pour un prix oscillant autour des 2000 F.

Inutile de tergiverser et de tomber dans un fanatisme aveugle, la Dreamcast est larguée technologiquement. Mais si la Dreamcast est larguée technologiquement, cela ne signifie pas pour autant qu’elle soit bonne pour le cimetière des consoles (ayons une pensée pour 3do – Jaguar – CD32).

En effet, dans un an en France, nous allons nous retrouver dans le même contexte que celui de la Megadrive et de la Super Nintendo. C’est à dire deux machines se partageront le marché avec un rapport en part de marché de 40/60 en faveur de la bécane la plus puissante (Nintendo étant les rois du retard, on ne compte pas la Dolphin parmi nous avant 2001). Ce fameux rapport de 40/60 s’établira en 2001, Sony rattrapera progressivement son retard sur Sega. Inutile de rappeler que l’âge d’or des boutiques de jeux vidéo (1991-1993) est né de la confrontation Sega/Nintendo avec d’un côté les clients pro Megadrive et de l’autre les pro Super Nintendo.

Et il se peut que cette nouvelle confrontation soit bénéfique aux petits revendeurs car les clients auront besoin de conseils – conseils qu’ils ne trouveront pas en grandes surfaces – et qui sera là pour répondre aux éternelles questions : « Est qu’on peut lire des CD Dreamcast sur une Playstation 2 ? » ou « Laquelle est plus puissante ? » ou encore « Sonic va sortir sur Playstation 2 ? ». Toutes ces magnifiques questions existentielles pour le joueur trouveront leur écho chez les revendeurs spécialisés. Car avec le quasi monopole Sony, le revendeur était le plus souvent cantonné à répondre aux dates de sorties des jeux Playstation.

Donc pour résumer : Croyez en la Dreamcast, et ne sciez pas la branche sur laquelle vous êtes assis en cassant la Dreamcast. C’est vrai : elle est en retard et elle sera sûrement en rupture de stock, c’est vrai : les jeux en réseau, c’est pas pour tout de suite, c’est vrai la Psx 2 est plus puissante. Mais ce qui est surtout vrai : les revendeurs ont enfin une superbe alternative aux deux bécanes du marché : la Playstation et le PC.

En marketing,on appelle cela une « niche » ou segment de marché : entre les PC puissants mais chers et les Playstation obsolètes mais peu coûteuses, il y a la place pour une console qui fasse la transition entre les deux : Dreamcast. Le problème, c’est qu’elle n’a qu’un an pour se faire une place au soleil. Les fans de l’import « made in Japan » ont déjà craqué et l’import ne s’est jamais aussi bien porté (au grand dam de Sega France) alors il y a de fortes chances pour que le grand public suive. Alors rééquilibrons les choses et soutenons Dreamcast.

 

Objectif Micro - Argus des jeux vidéo & DVD