LE MARCHE DES JEUX PC

De nombreux adhérents se sont plaints des ventes de jeux PC CD-ROM. Bien souvent trop aléatoires ou imprévisibles. Un jeu qui augurait de bonne ventes se plante lamentablement, une daube se met à être demandée par tous.

Non décidément, le marché des jeux PC CD-ROM est trop complexe et beaucoup d’entreprises hésitent à se lancer sur ce secteur.

Quelques explications s’imposent. Tout d’abord, il faut savoir que le monde des PC hérite d’une clientèle ancestrale issue des ATARI 520 ST, AMIGA 500 et autres CPC 6128. Ces utilisateurs passionnés ont été habitués à posséder des jeux gratuitement (le piratage, ça vous rappelle quelque chose ?) et rechignent à acheter des jeux. A la rigueur ils préfèrent investir dans un copieur de CD-ROM, c’est plus rentable. D’autant plus que certains jeux, une fois installés sur le disque dur, ne requièrent plus le CD-ROM.

C’est le cas de DUKE NUKEM 3D, QUAKE, REDNECK RAMPAGE, etc... Deuxième point : 80 % des jeux PC CD-ROM sont des échecs commerciaux. Les 20 % restants se répartissent entre les jeux moyens et les succès commerciaux. Donc 2 jeux sur 10 se vendent bien en boutique. Troisième point, la France accuse un certain retard en matière d’équipement PC, et les plus grands acheteurs (catégorie grand public) sont les enseignants et les étudiants. Leurs achats se portent donc plus sur des programmes utilitaires du style : WORD, MONEY, PUBLISHER, etc. Saviez vous que la meilleures vente de logiciels en France en 1996 (hors logiciels professionnels) était le Louvre.

De plus les meilleures ventes sont souvent réalisées par des logiciels éducatifs. Quatrième point, les jeux se retrouvent souvent bradés à moins de 100 F quelques mois après leurs sorties. Certains sont même offerts avec l’achat d’un magazine. Cela a pour effet de nuire au marché de l’occasion et par extension au marché du neuf. Dernier point, les amateurs micros ont leurs habitudes d’achats. Les boutiques spécialisées dans les consoles ne se sont lancées que tardivement sur ce marché. La majeure partie des ventes revient donc aux grandes surfaces, aux FNAC ou encore aux MICROMANIA, spécialistes des jeux micros depuis l’origine. Cependant tout n’est pas perdu, le marché évolue sans cesse (3DFX, POWER VR 2), les jeux “PC” n’ont plus à rougir face aux jeux “consoles”, ils les surpassent même dans certains cas. Les amateurs de consoles, soucieux de mûrir un peu, sont tentés par toutes les possibilités des PC (jeux en réseau, bureautique, Internet, etc.) et 1998 sera, selon les experts, une excellente année pour les ventes