Objectif Micro - Argus des jeux vidéo & DVD

RETOUR INDEX

PARTENAIRES

TooGames - le réseau français des jeux vidéo

SECTION PRO

ARGUS DES JEUX VIDEO

ARGUS DES DVD

GUIDE DU REVENDEUR

FICHIER CLIENTS

BON DE COMMANDE

ARTICLES

GROSSISTES JEUX VIDEO ET DVD

SECTION TOUS PUBLICS

LABO - TESTS

NEWS JEUX VIDEO

COLLECTION DE GIFS ANIMES

QUI SOMMES NOUS ?

NOUS CONTACTER

LIENS

FORUM

Weborama, les meilleurs sites francophones

Hit-Parade

Donnez nous une note

 

LE PROBLEME DVD

S’il y a un produit qui cartonne en ce moment, c’est bien le DVD. La France s’illustre même en étant le premier marché européen que ce soit en parc de lecteurs ou en nombre de DVD vendus. Le marché français se paye même le luxe de devancer ces voisins européens en nombre de titres disponibles.

1001 pattes - Disney®

Pourtant les ventes semblent échapper aux revendeurs indépendants. Même les boutiques spécialisées qui avaient connu leur heure de gloire avec le Laserdisc, subissent de plein fouet ce phénomène. Certaines cessent même leurs activités ou déposent le bilan.

Contrairement au Laserdisc dont la diffusion fût pendant de nombreuses années l’apanage des revendeurs spécialisés (notamment grâce à l’import), le DVD est un produit de masse, grand public dont la distribution passe principalement par les traditionnels canaux que sont les grandes surfaces (hypermarchés) et les moyennes surfaces spécialisées (Fnac, Boulanger, Darty). On a tous en mémoire les coffrets de 2 DVD à 298 F chez Carrefour et Auchan ou encore les premiers et « daubesques »DVD à 99F. Sans oublier les récents DVD vendus en presse 99F avec un fascicule comme « le damné ».

Bref on est loin de l’époque « Laserdisc » où pour trouver un film, il fallait faire 15 bornes et débourser presque 300 F pour assouvir sa passion. Grâce à ses qualités techniques indéniables en audio/vidéo, son interactivité et la quantité de titres disponibles, le DVD est un véritable ras de marée commercial qui balaye tout sur son passage : le laserdisc n’a pas tenu un an et je ne vous parle pas du VideoCD qui ne subsiste qu’en Asie. La cassette VHS fait de la résistance mais il faut dire que c’est le seul support vidéo réinscriptible grand public, et vu le parc installé, il n’est pas prêt de disparaître.

Dans ces conditions les grosses pontes de la distribution se sont accaparées le marché en développant à outrance leurs linéaires de DVD au détriment des laserdiscs et des cassettes VHS alors qu’ils ne représentent que 15% du marché de la vidéo (1999) Toutefois un nouveau type de commerce vient concurrencer directement les revendeurs indépendants : la vente en ligne. Des sociétés comme CD and Co – Cdiscount – Rueducommerce et même la Fnac proposent sur leurs sites des centaines de titres disponibles. Les prix généralement constatés sont inférieurs à ceux du commerce et le plus souvent elles offrent même les frais de port ou des réductions équivalentes.

Certes ces fameuses « Start Up » n’engendrent pas des millions de bénéfices (NDR : plutôt des millions de pertes) mais derrière ces vitrines virtuelles se cachent de gros investisseurs qui visent le long terme. Ces « nouveaux commerçants » risquent d’y parvenir d’ici quelques années car le DVD, les jeux vidéo, les CD et les livres se prêtent tout particulièrement à la vente en ligne et leurs parts de marché dans ce secteur ne cessent de croître.

l'armée des ténébres

D’ailleurs les passionnés de « home theater » comparables aux « hard core gamers » des jeux vidéo se sont réfugiés sur Internet. L’importation de DVD « hors zones » étant interdite en France ou alors tolérée sous certaines conditions draconiennes, les passionnés passent directement commande sur des sites américains. Ces raisons peuvent expliquer cette faible activité DVD chez les spécialistes ou chez les revendeurs de jeux vidéo qui ont choisi de se diversifier via ce support. On ressent le même phénomène mais à moindre échelle avec le marché des logiciels PC qui se vendent majoritairement en grandes surfaces.

Bref les commerçants ont l’impression d’être les dindons de la farce. Impression renforcée par le peu de marge que leur concèdent généreusement les distributeurs ou les grossistes. De plus la vente de DVD d’occasion est complètement différente de celle des jeux vidéo. Les clients ont plus de mal à revendre un bon film qu’un bon jeu.

Premièrement la technologie évoluant tellement rapidement qu’il est dans l’intérêt du joueur de revendre rapidement les jeux qu’il a terminé.

Deuxièmement l’empreinte émotionnelle n’est pas la même, elle est beaucoup plus forte dans un film que dans un jeu. Citons des films comme « Pulp Fiction, la guerre des étoiles, le livre de la jungle ou encore taxi driver », ils ne sont plus de première jeunesse (certains ont plus de trente ans) mais ils sont indémodables et leurs valeurs restent stables et risquent même d’augmenter avec le temps. Ce fût le cas notamment avec les laserdiscs où la côte de certains titres épuisés atteignaient des sommets : 600 F pour « Fantasia » – 400 F pour « Terminator » (jusqu’à sa réédition) – etc.

Le fait que le support soit en théorie inaltérable (tout du moins on nous garantit 100 ans de bon fonctionnement) renforce cette idée et à l’instar du monde littéraire, il y a fort à parier que dans quelques années, on pourra lire dans les petites annonces « vends première édition du DVD Matrix – collector datant de 2000 en TBE »

Cependant dans cette jungle qu’est l’occasion, certains magasins arrivent à tirer leur épingle du jeu et à gagner (enfin) de l’argent avec les DVD. La technique est connue de tous et repose sur l’échange. Plusieurs magasins proposent l’échange de DVD de valeur égale pour 40F. L’utilisation de nos argus (petite pub au passage, ça fait pas de mal) est recommandée car ils ne sont pas tous de la même valeur (heureusement pour nous).

TITRE DU DVD
GENRE
ACHAT
VENTE
POTENTIEL
SCORPION ROUGE (le)
FILM
20
49
X
HEAT
FILM
60
129
XXX

Prenons un exemple : un client lambda vous ramène une daube du style « le scorpion rouge » (avec Dolph Lungren) qu’il a achetée 69 F au Supermarché du coin et veut vous l’échanger contre « Heat » (avec Al Pacino et De Niro) en rajoutant 40 F.

Evidemment ce n’est pas rentable pour le commerçant car même s’il gagne 40F sur la transaction, il perd sur la valeur du DVD.

C’est là que notre argus DVD intervient : il faut vous baser sur la côte de reprise pour établir votre négociation avec le client.

Pour connaître le tarif de l’échange, il faut déduire le coût d’achat entre les deux DVD : HEAT (60F) – SCORPION ROUGE (20F) soit 40F. L’échange est donc de 40F (prix fixe) + 40F (prix variable) soit 80F que le client devra débourser pour obtenir « Heat ». Prenons maintenant le cas contraire, le client vous ramène « Heat » et veut prendre « le scorpion rouge ». Le prix fixe reste inchangé (40F pour l’échange) mais dans un geste de bonté (quelle générosité !), vous lui accordez une ristourne de 10 F sur l’échange soit 30 F pour l’échange.

Heat

Le principe est simple, il est basé sur le potentiel commercial du DVD. Vous avez remarqué que nous avions un système de croix (ou de smiley) pour déterminer le potentiel commercial du DVD. Dans le cas présent « Heat » a 3 croix et le « scorpion rouge » n’en a qu’une. Le client a donc en théorie un manque à gagner car le film qu’il veut vous prendre à moins de valeur. La compensation de 10 F que vous lui accordez est fixée par le nombre de croix. Une croix vaut 5F donc pour « Heat » (15F) et le « scorpion rouge » (5F), cela nous fait 10 F de réduction sur l’échange.

Attention, il ne faut faire cette opération que si le DVD qu’on vous ramène a plus de valeur que celui qu’on veut vous prendre. Pour conclure je dirais que ce procédé n’est qu’un exemple d’utilisation de nos argus et qu’il ne faut pas le prendre comme une référence.

C’est une base pour vous permettre de calculer votre seuil de rentabilité et définir vos propres tarifs d’échanges*. Toutefois avec le principe de l’échange vous êtes sûr de rentabiliser votre stock à moindre coût et de bénéficier d’un « turn over » important. Le plus difficile étant de ne pas perdre trop de bons films d’un seul coup, il ne faut pas confondre les rayons « vente » et « échange » et bien dissocier les deux avec des linéaires ou des meubles différents.

*Pour info sachez que plusieurs magasins ont adopté ce système d’échange et il semble être le plus juste à la fois pour le client et pour le revendeur.

Responsable de Publication : HECQ David - Président de l'association Siret : 421 247 701 00012 - APE : 748K

Ce site a été déposé à la Bibliothèque Nationale de France